Principes Généraux.
Peut exercer les fonctions de syndic bénévole d'une copropriété toute
personne consentante détenant un lot dans cette même copropriété, et
régulièrement élue par le syndicat des copropriétaires convoqué en assemblée
générale.
Les avantages de ce mode de gestion sont multiples, notamment sur le plan
financier, car outre le fait que les charges de copropriété y sont souvent
moindres que celles facturées par des gestionnaires professionnels, le syndicat
des copropriétaires fait l'économie pure et simple d'un syndic. De son coût
s'entend, pas de sa personne, que la promiscuité des escaliers rend notablement
plus accessible à l'exposé circonstancié qu'un professionnel retranché à l'abri
de ses bureaux vitrés.
Les qualités qu'on attend d'un syndic bénévole sont multiples. Il doit être
juriste, patient, comptable, poli, ferme, impartial, souriant, gestionnaire,
organisé, courtois, disponible, et particulièrement au fait de ses obligations
légales. Il importe de se souvenir que le syndic bénévole, même s'il bénéficie
devant les tribunaux de plus d'indulgence de la part des juges que ses
collègues rémunérés soumis aux obligations de la loi Hoguet, reste pénalement
responsable des actions qu'il entreprend au nom de la copropriété qu'il gère.
On ne saurait trop conseiller à l'éventuel candidat de s'assurer que la
copropriété au service de laquelle ils s'apprête à mettre sa personne est
effectivement dotée d'un Etat Descriptif de Division et d'un Règlement de
Copropriété opposable aux tiers avant de s'engager. Ces documents seront pour lui une base de travail précieuse qu'il ne faut pas songer à mettre en oeuvre
soi-même à partir du néant, notamment dans les immeubles anciens de vieilles
villes, sauf au prix d'un travail titanesque et de contrariétés répétées qui
pourraient bien décourager le postulant le mieux armé de bene volens, origine latine du terme bénévole
et condition sine qua non de l'aboutissement de son action.